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La vigne et le vin dans les objets d'art
L'ANTIQUITÉ
Par Antiquité, nous entendons l'époque qui va de l'apparition en Mésopotamie de l'écriture vers 3600 av. J-C., jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident en 476.
ÉTENDARD D'ÜR (détail)
Le roi et sa cour, registre supérieur de la « face de la Paix »
Cimetière royal de l'ancienne cité d'Ür
Mosaïque de nacre et d'éclats de pierre rouge et bleu
c. 2500 av. J.-C.
British Museum, Londres
A l’âge du bronze, au XXVIe siècle avant J.-C., le Roi d’Ür boit du vin avec sa cour. Il ne s’agit pas de bière, comme en témoignent les coupes. Cet objet d’art est un des plus anciens mettant en scène le vin. C'est une œuvre sumérienne retrouvée dans ce qui était le cimetière royal de l'ancienne cité d'Ür, située dans l'actuel Irak, au sud de Bagdad. Dans le registre supérieur de sa "face de la paix", cette mosaïque est avec ce "festin liturgique" l'une des premières représentations d'une dégustation de vin. Un homme chante et joue de la lyre. Le roi fête la victoire avec ses frères d’armes. C’est déjà il y a plus de 4 500 ans le vin du partage, de la fraternité, de la convivialité, du rassemblement, de l’unité, sinon, avant la lettre, le vin de la Nation.
JARRE A COL
Culture de Grotta-Pelos
Cyclade ancien I, 3000-2800 av. J-C.
Terre cuite, 14,9 x 14,6 cm
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
ECHANSON ('CUP-BEARER', comme indiqué par le musée)
Figurine (dite aussi Idole), marbre H. 15,2 cm
Début de l'Âge de bronze, Cycladique ancien II
c. 2800/2300 av. J-C
Musée de l'art cycladique, Athènes / 2
KANDILA (du nom de l'artiste)
Jarre avec pied (contenait du vin ou de l'huile)
Cyclade ancien I, 3000-2800 av. J-C.
Marbre, 27 x 21 cm
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
THOUTMÔSIS III OFFRE DU VIN A UN DIEU
Statuette rituelle
XVIIIe dynastie, 1479-1425 av. J-C
Bronze noirci avec incrustations d'or, H. 16,2 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
CRATERE EN TERRE CUITE
Grèce, Attique
725 av. J-C.
Terre cuite, H. 135 cm
The Metropolitant Museum of Art, New York
BOUTEILLE A HAUT COL A DÉCOR DE RINCEAUX DE VIGNE
Sédéinga (Soudan)
IV-IIIe siècles av. J-C
Terre cuite, H. 34,5 cm
Musée du Louvre, Paris / 6
2. Cette figurine date du début de l’âge de bronze, vers 2800/2300 ans av. J-C. Elle provient des Cyclades, en Grèce, au centre de la mer Egée. Elle est l’une des plus anciennes œuvres d’art évoquant le vin, connues à ce jour. Au XXe siècle, ces « idoles » constitueront une source d'inspiration majeure pour des artistes comme Brancusi, Modigliani, Giacometti, Picasso ou Henry Moore. Leur polychromie disparue, et la simplicité rigoureuse, presque abstraite, de leurs volumes soigneusement polis font qu’elles sont étonnamment modernes.
6. La forme de ce vase est très répandue dans la poterie de la nécropole méroïtique de Sédéinga, mais cet exemplaire est l'un des plus élégants et des mieux conservés. Le décor de rinceaux est aussi en usage sur la céramique égyptienne d'époque romaine contemporaine, dans la région de Thèbes. Il s'agit d'une survivance du décor hellénistique de guirlandes de feuilles lancéolées et de rinceaux de lierre. Celui-ci est méconnaissable ; de fait, il est souvent interprété par les archéologues comme de la vigne, motif végétal dominant à l'époque romaine(source : Musée du Louvre).
CRATÈRE DE VIX
530-520 av. J-C
Fabriqué par les Grecs de l'Italie du sud
Bronze, H. 164 cm, 1 100 litres
Musée du Pays châtillonnais
CRATÈRE DE DERVENI, ARIANE ET DIONYSOS
c. 330-320 av. J-C
Fabriqué en Chalcidique (nord de la Grèce)
Alliage à base de cuivre et d'étain, 90,5 cm
Musée archéologique de Thessalonique, Grèce
CRATÈRE À VOLUTES
c. 500-450 av. J-C
Fabriqué par les Grecs de l'Italie du sud (probablement Tarente)
Bronze, H. 60,2 cm
British Museum, Londres
RHYTON A TÊTE D'ANIMAL
1er millenium av. J.-C., Iran
Céramique, 18,21 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York / 1
RHYTON EN FORME D'OISEAU
Début du 1er millenium av. J.-C., Nord ouest de l'Iran
Céramique, 19,1 x 23,5 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York
RHYTON EN FORME DE LAPIN
c. 900 av. J.-C., Iran
Céramique, 14 x 16,69 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York
RHYTON ORNE D'UNE TÊTE DE GRIFFON
Ve siècle av. J-C, Erzincan, Turquie
Argent, H. 23 cm
British Museum, Londres
RHYTON AU CENTAURE
c. 160 av. J-C, Grèce
Argent, H. 22 cm
Kunsthistorisches Museum, Vienne
RHYTON ORNE D'UNE TÊTE DE LIMACE (?)
75-125, Empire romain
Verre, H. 21 cm
Corning Museum of Glass, Corning, NY
RHYTON ORNE D'UNE TÊTE DE CERF
Ier siècle av. J-C, Empire séleucide est
Argent doré, grenat, et verre - H. 27,5 cm
Getty Museum, Malibu, CA, Etats-Unis
RHYTON-AMPHORE
c. 400-330 av. J-C, Empire persan
Argent doré, H. 32,1 cm
Getty Museum, Malibu, CA, Etats-Unis
RHYTON ORNE D'UNE TÊTE DE CHAT SAUVAGE
c. Ier siècle av. J-C, Empire parthe (Perse antique)
Argent, dorure au mercure - H. 30,2 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York
OENOCHOÉ IONIENNE ORIENTALISANTE
Style des "Chèvres sauvages"
c. 640-630 av. J-C, 39,50 x 30 cm
Musée du Louvre, Paris / 10
RHYTON ATTIQUE A FIGURES ROUGES
Douris, 480-470 av. J-C.
Argile, surpeinture rouge, H. 14,8 cm
Musée du Louvre, Paris / 11
CRATERE EN CLOCHE ATTIQUE A FIGURES ROUGES
c. 500-490 av. J-C, Athènes
33 x 33 cm
Musée du Louvre, Paris / 12
1. Le rhyton est un vase à boire antique en forme de corne ou de cornet façonné en métal ou en terre cuite, parfois en verre, terre cuite ou en métal, parfois en verre. Il représente, le plus souvent une tête d'animal réel ou fantastique, parfois humaine. S'il était utilisé pour boire, il l'était aussi pour certaines cérémonies et rituels religieux, lors de libations.
10. L’atelier le plus orientalisant du VIIe s. av. J.-C. est sans conteste celui de la Grèce de l’Est qui regroupe les îles de la mer Egée et les cités de la côte ionienne. C’est dans cet atelier que l’on perçoit le mieux les motifs venus d’Orient que sont les frises d’animaux (fauves et cervidés), les monstres fantastiques (sirènes, griffons et sphinx) et les motifs végétaux comme la rosette, le lotus ou la palmette. La production de la Grèce de l’Est présente, dans la deuxième moitié du VIIe s. av. J.-C., un style commun : le « style des chèvres sauvages ». Il décore, le plus souvent, des œnochoés (vase à verser le vin) à embouchure trilobée et se caractérise par … un décor végétal et animalier disposé en registres superposés et par la prépondérance du bouquetin, ou chèvre sauvage, qui lui a donné son nom. L’« œnochoé Lévy » offre une vision extrêmement raffinée de ce style. Sur son épaule se côtoient monstres (griffon et sphinx) et animaux réels (oie et daim), tandis que sa panse est recouverte de cinq registres superposés alternant frises de bouquetins et de cerfs paissant et se dirigeant vers la droite. Le tout est parsemé d’une profusion de petits motifs décoratifs dont l’effet tapissant rappelle les tissus brodés orientaux par lesquels tous ces motifs sont parvenus dans le monde grec.
11. Le rhyton, vase à boire dont la forme s’inspire de la vaisselle métallique orientale, est constitué d’une vasque cylindrique munie d’une anse et d’une extrémité en forme de tête d’animal réel ou fantastique. La vasque du rhyton de Douris est décorée de deux tableaux, séparés au centre par un décor de losanges, par des languettes et une frise de méandre et de croix. Chaque tableau présente un personnage lié à l’univers du banquet dont le vase fait lui-même partie. Deux comastes* nus, portant un himation (NDLR. vêtement drapé de la Grèce antique) en écharpe sur les bras et munis d’un bâton, effectuent quelques pas de danse probablement sous l’emprise du vin. L’un d’eux tient une coupe dans la main, alors que sur l’autre composition, le même vase est suspendu au mur par une anse comme c’est l’usage lors du banquet.
* Les participants au komos sont appelés des comastes. Dans la littérature archéologique et iconographique, le komos désigne généralement un cortège bruyant et festif de buveurs accompagnés de musiciennes, caractéristique dans les représentations de banquets et fêtes dionysiaques. Cette procession pourrait puiser ses origines dans une fête de la nature dédiée à Dionysos et sa suite lors des vendanges. Figurant régulièrement sur les vases attiques dès le VIème siècle av. J.-C., il semble progressivement perdre sa valeur rituelle pour devenir un divertissement privé (source : Musée du Louvre).
12. Le premier quart du Ve s. av. J.-C. (500-475 av. J.-C.) correspond à « l’âge d’or » des figures rouges attiques. Elles se distinguent, à cette époque, par la maîtrise de leur dessin et la variété de leur répertoire thématique… Le cratère représenté ici est une variante du cratère en cloche : il s’agit d’un cratère à oreillettes, qui tire son nom de la forme de ses anses. La scène qui y est peinte représente Ganymède (face A) poursuivi par Zeus (face B). Ganymède, un des plus beaux jeunes hommes de la mythologie grecque, fut courtisé par Zeus qui l’enleva sous la forme d’un aigle et l’emmena sur l’Olympe où il servit d’échanson aux dieux... Ganymède est nu, jouant au cerceau (symbole de la jeunesse) et tenant un coq, présent d’amour de Zeus (source : Musée du Louvre).
AMPHORE A COL A FIGURES NOIRES
Attribuée au Groupe de Léagros
Terre cuite vernissée noire et rehauts de peinture blanche et rouge
Attique, ca. 520-500 av. J-C, H. 44,50 cm
Musée du Louvre, Paris / 1
AMPHORE A COL A FIGURES NOIRES
Attribuée au Groupe de Léagros
Terre cuite vernissée noire et rehauts de peinture blanche et rouge
Attique, ca. 520-500 av. J-C, H. 44,50 cm
Musée du Louvre, Paris / 2
1. La face A de cette amphore à col à figures noires (à g.) est peinte de Dionysos barbu assis sur un tabouret pliant à pieds en pattes animales, vêtu d’un chiton et d’un himation, couronné de lierre, tenant de grands rinceaux de vignes. Il tourne la tête vers un satyre nu, ithyphallique (NDLR. Ayant un phallus, c’est-à-dire un pénis en érection), jouant de la cithare. À droite, un autre satyre nu chante au son du même instrument. L’espace est rempli de branches de vigne donnant un air de célébration à la scène. La face B est peinte d’une ménade vêtue d’un chiton, couronnée de lierre, assise sur un bouc, jouant des crotales. Elle est entourée de deux hommes nus, barbus, couronnés de lierre. L’espace est rempli de branchages (source : catalogue vente Pierre Bergé & Associés, expert Christophe Kunicki).
2. La face A de cette amphore à col à figures noires (à dr.) est peinte de Dionysos barbu debout, vêtu d’un chiton et d’un himation, couronné de lierre, tenant de la main gauche un canthare et de la droite des rinceaux de vigne. À ses pieds, une panthère. Il est accompagné de deux satyres nus, barbus, chacun portant une ménade vêtue d’un chiton et jouant des crotales (le sexe des satyres a volontairement été masqué au XIXe siècle pour des raisons religieuses). L’espace est rempli de rinceaux de vigne. La face B est peinte de Dionysos barbu debout, vêtu d’un chiton et d’un himation, couronné de lierre, tenant de la main gauche un canthare et de la droite des rinceaux de vigne. À ses pieds, un bouc. Il est entouré de deux ménades vêtues d’un chiton, celle de gauche jouant des crotales, l’autre dansant. L’espace est rempli de rinceaux de vignes (source : catalogue vente Pierre Bergé & Associés, expert Christophe Kunicki).
JEUNE HOMME VERSANT DU VIN DANS LE CANTHARE DE DIONYSOS
Médaillon d'un kylix
Grèce, Attique, c. 480 av. J-C.
Musée du Louvre, Paris / 1
VERSEUSE EN FORME DE PINCE DE HOMARD
Grèce, Attique, c. 460 av. J-C.
7 x 7,3 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York / 2
SATYRE ET MENADE
Médaillon d'un kylix
Duris, Grèce, Attique, c. 490-480 av. .J-C.
Harvard Art Museum, MA, Etats-Unis / 3
FEMME DANSANT, PROBABLEMENT UNE MENADE
Médaillon d'un kylix
Attr. Oltos, Grèce, Attique, c. 525-500 av. J-C.
Mount Holyoke College Art Museum, MA, Etats-Unis / 4
DIONYSOS EN MER, A LA VOILE PARMI LES DAUPHINS
Médaillon d'un kylix
Ezekias, Grèce, Attique, c. 530 av. J-C.
Staatliche Antikensammlungent, Munich / 5
SATYRE ET UN SKYPHOS
Médaillon d'un kylix
Attr. Euaion, Grèce, Attique, c. 460-450 av. J-C.
The Meetropolitan Museum of Art, New York / 6
1. La kylix est une coupe à deux anses, peu profonde et utilisée pour déguster du vin lors des symposiums. Elle est un objet typique des ustensiles de banquets, à la fois coupe de libations et instrument du jeu de cottabe (cf. 10 ci-dessous). Le canthare (kantharos) est un vase à boire à deux grandes anses verticales plus hautes que le bord du vase. Il était l'attribut de Dionysos et des personnages de son cortège.
2. La mer joue un rôle très important dans l'histoire de la Grèce et la vie de ses habitants. Baignée par la Mer Ionienne, d'un côté, et, de l'autre par la mer Egée, la Grèce est bénie des dieux. Un vase en forme de pince de homard n’est pas surprenant, même si c'est exceptionnel. L’iconographie dionysiaque suggère que cette nouveauté a fait son apparition lors d'un symposium.
3. Les satyres sont des créatures ambivalentes, mi-homme, mi-bouc, qui vivaient en pleine nature. Associés aux Ménades, ils forment le "cortège dionysiaque" qui accompagne Dionysos dans ses périples, notamment lors de son voyage vers l'Inde. Suivantes, les Ménades ne sont pas des prêtresses, mais elles tiennent une place importante dans la religion et le culte. Elles participent aux mystères et fêtes en l’honneur du dieu. Elles sont vêtues de peaux de lion, la poitrine plus ou moins dénudée, et portent le thyrse, lance entourée de lierre. Personnifiant les esprits orgiaques de la nature, elles se livrent à des danses frénétiques qui les plongent dans une extase mystique.
5. Pendant son grand voyage, Dionysos prit l’aspect d’un jeune homme et s’embarqua sur un bateau de pirates tyrrhéniens (nom donné par les Grecs aux Etrusques) qui se dirigeait vers l'île de Naxos (île de la mer Égée appartenant aux Cyclades). Mais, en cours de route, les pirates changèrent de direction et allèrent vers l’Asie mineure pour y vendre le jeune homme. S’apercevant de la supercherie, Dionysos fit entendre une musique de flûtes invisibles qui prolongeat de ceps de vigne le mât du navire, et changea les avirons en serpents : fous de terreur, les marins se jetèrent à l’eau et furent transformés en dauphins. Le "corail rouge" de Méditerranée a fortement inspiré le céramiste grec Exékias.
6. Un skyphos est un gobelet, un vase à boire haut de 5 à 15 cm, généralement sans pieds. Il est très courant dans le répertoire grec et romain. Utilisé comme vase à boire et à libation, il se caractérise par une coupe large et profonde, un petit pied et deux anses insérées à mi-hauteur du corps ou sous le bord.
HETAÏRE ET SYMPOSIASTE
Médaillon d'un kylix
Attr. Makron, Grèce, Attique, c. 490 av. J-C.
The Metropolitan Museum of Art, New York / 1
SYMPOSIUM
Kylix
Attr. Hegesiboulos, Grèce, Attique, c. 500 av. .J-C.
The Metropolitan Museum of Art, New York / 2
SYMPOSIUM : UNE FEMME APPORTE UNE PHIALE
Médaillon d'un kylix
Peintre de Bruxelles, Grèce, Attique,mi Ve siècle av. .J-C.
The Metropolitan Museum of Art / 3
JEUNE HOMME SE SERVANT D'UNE OINOCHOE
POUR PUISER DU VIN D'UN CRATERE ET UNE KYLIX
Médaillon d'un kylix, Peintre de la Cage, Grèce, Attique, c. 490-480 av. J-C.
Musée du Louvre, Paris / 4
TRES ALERTE AVEC UN VASE A BOIRE ET A LIBATION (Skyphos)
ET UNE CRUCHE (Oinochoe)
Médaillon d'un kylix, Epiktetos, Grèce, Attique, c.510 av. J-C.
The Metropolitan Museum of Art, New York
HOMME ET JEUNE HOMME BUVANT DU VIN
Médaillon d'un kylix
Euaion, Grèce, Attique, c. 460-440 av. J-C.
Getty Museum, Villa Collection, Malibu, CA, Etats-Unis
DEUX JEUNES HOMMES A UN SYMPOSIUM
Médaillon d'un kylix
Colmar, Grèce, Attique, c. 500-490 av. J.-C.
Musée du Louvre, Paris / 7
GUEULE DE BOIS, CONTRECOUP DU SYMPOSIUM
Médaillon d'un kylix
Brygos, Grèce, Attique, c. 500-470 av. J-C.
Musée national du Danemark, Copenhague
JEUNE HOMME VOMISSANT AIDE PAR UNE HETAÏRE ?
Médaillon d'un kylix
Brygos, Grèce, Attique, c. 490-480 av. J-C.
Musée Martin von Wagner, Würzburg, Allemagne / 9
JEUNE HOMME JOUANT AU KOTTABOS
Médaillon d'un kylix
Chiusi, Grèce, Attique, c. 480-460 av. J.-C.
Musée archéologique régional Antonino-Salinas, Palerme, Italie / 10
LES FEMMES RESTENT A LA MAISON
Médaillon d'un kylix
Duris, Grèce, Attique, c. 480-470 av. J.-C.
Altes Museum, Staatliche Museen zu Berlin, Berlin / 11
DEUX FEMMES S'HABILLENT
Médaillon d'un kylix
Duris, Grèce, Attique, c. 470 av. J-C.
The Metropolitan Museum of Art, New York / 12
1 et 2. Le symposium (symposion) suivait le banquet. C'était le moment où l'on boit ensemble. Les participants, allongés deux par deux sur des klinai disposés en cercle, boivent dans des coupes (kylix) le vin mêlé d'eau puisé dans le cratère (vase ouvert, de bonnes dimensions, servant à mélanger le vin et l'eau ; il est l'élément central du symposium et le symbolise largement) placé au centre de la pièce. C'est un moment de partage : de boisson, de propos, de jeux, ..
Les hétaïres (hetaera) étaient des courtisanes qui devenaient les compagnes des hommes qui pouvaient payer leurs services. Elles éblouissaient les hommes par leur beauté et les divertissaient par leur esprit et leur conversation raffinée. Le symposium leur donnait l'occasion de faire montrer et de rencontrer des protecteurs généreux. Athénée raconte que lorsque des jeunes gens se battaient pour obtenir les faveurs d'une hétaïre appelée Gnatena, elle consolait le perdant en lui disant : "Bravo mon garçon, ce n'est pas comme si tu te battais pour une couronne, juste pour l'obligation de payer."
3. La phiale est un vase à libation (liquide répandu sur le sol comme offrande), prenant généralement la forme d'une écuelle ronde, sans anse et sans pied. L'oenochoè est un vase "verse-vin", généralement en terre cuite, mais parfois en métal précieux, servant à transvaser le vin du cratère au coupes lors du symposion. Sorte de cruche, elle comporte le plus souvent une embouchure trilobée et, à l'opposé, une grande anse verticale. La nuditéde ce jeune homme est celle d'un échanson au cours d'un symposium.
9. Un jeune participant à un symposion vomit. Une femme blonde l'assiste, probablement une hétaïre, puisque les prostituées étaient les seules femmes admises.
10. Le cottabe (kottabos) est en Grèce antique un jeu d'adresse pratiqué lors des symposiums ou encore dans les établissements de bains. Il est très populaire aux Ve et IVe siècles av. J.-C. C'est un détournement ludique de la libation effectuée au début de chaque banquet lorsque l'on verse quelques gouttes de vin sur le sol en invoquant le nom d'une divinité, principalement Dionysos. À l'origine, pour le cottabe, on versait le reste de sa coupe de vin en invoquant la personne aimée. Par la suite, la pratique s'est transformée en jeu : l'objectif est alors de jeter le reste de vin dans une coupe posée par terre ou sur une table, toujours en prononçant le nom d'une personne aimée. Si les gouttes de liquide atteignent effectivement leur but, c'est un heureux présage. En outre, le gagnant remporte souvent un petit lot : un œuf, une pomme, un gâteau, une coupe, voire un baiser.. L'adresse ne suffit pas : il est important de réussir un lancer souple, de bonne tenue, pour tout dire un beau lancer.
11. La femme de gauche se prépare à filer la laine. La production de textiles, de la préparation de la laine au tissage en passant par le vêtement fini, était l’une des tâches les plus importantes de la femme au foyer grecque. Alors que les femmes étaient responsables de l’entretien ménager et de toutes les questions relatives à la famille et au personnel de la maison, les hommes représentaient la famille à l’extérieur.
12. Deux femmes, nues à l’exception des filets liant leurs cheveux, rangent de côté leurs vêtements soigneusement enroulés.
DIONYSOS
c. 340 av. J-C.
Marbre
Museum of Fine Arts, Boston
BACCHUS ENFANT
Bronze gallo-romain
Reims
Musée Saint Rémi, Reims
DIONYSOS PÔGON (avec de la barbe)
Rome, Art archaïsant, IIe siècle ap. J.-C.
Marbre, H. 33 cm
Fondation Gandur pour l'Art, Genève, Suisse / 3
TÊTE PROVENANT D'UNE STATUE DE BACCHUS JEUNE
Artiste romain inconnu, 1-50 ap. J-C.
Bronze et argent , H. 21,6 cm
The Getty Villa, Malibu, Californie / 4
DIONYSOS TAUROS
Applique, Égypte, Alexandrie, IIe/Ier siècle av. J.-C.
Bronze et argent, H. 9,1 cm
Fondation Gandur pour l’Art, Genève, Suisse / 5
DIONYSOS TAUROS
Rome,Ier siècle
Marbre blanc, H. 30 cm
Narbo Via, Narbonne / 6
4. « Dionysos, dieu du vin, porte une couronne de lierre ornée de ses feuilles et de ses baies. Cette tête est ce qui subsiste d’une statue en bronze du dieu, grandeur nature. Le blanc argenté des yeux était incrusté d’iris. Le regard rêveur, légèrement vague, et des lèvres entrouvertes, traduisent une volupté et une ambivalence sexuelle, des traits que l’on trouve fréquemment dans les représentations du dieu. Avant la période hellénistique, les Grecs en firent le portrait d’un homme adulte et barbu (3). Plus tard dans l’art hellénistique et l’art romain, Dionysos est jeune et sans barbe, semblable aux images du dieu Apollon. Cela peut rendre difficile la distinction entre les deux dieux. Ici, la couronne de lierre nous permet de reconnaître Dionysos. » (source : Getty Museum).
5. Alexandrie est, à l’époque hellénistique, l’un des foyers actifs du dionysisme. Dionysos est ici encorné comme un taureau : "Le taureau, dont l’image évoque à la fois la beauté animale, la puissance indomptable et une force sexuelle inépuisable, fut largement exploité dans la symbolique de l’Antiquité gréco-romaine : Poséidon chevauche parfois un taureau, allusion au grondement de la mer qui évoque le mugissement du taureau. Zeus peut aussi occasionnellement prendre la forme d’un taureau blanc pour emmener vers d’autres horizons la princesse Europe. Quant à Dionysos, les textes anciens nous disent qu’il pouvait avoir des traits taurins. Ainsi, on sait qu’en divers endroits du monde grec, il était appelé Taureau, Plutarque observant aussi que le dieu était souvent figuré sous la forme d’un taureau...
... Le buste de Dionysos (ainsi que ceux de ses compagnons, Silène, Satyres et Bacchantes) sert de décor à du mobilier en lien avec le banquet : à des appliques, produites en série, destinées à orner les montants des dossiers des lits de banquets (les fulcra), à des ornements de trépieds supportant des braseros ou à des décors de pieds de table ; tout ceci pour enjoliver d’une divine présence une salle de banquet, haut lieu de sociabilité masculine dans la tradition classique." (source : Narbo Via, Narbonne)
6. Des cornes naissantes émergent des courtes boucles de la chevelure.
LE MOYEN-ÂGE
Par Moyen-Âge, nous entendons très classiquement l'époque qui suit l'Antiquité. Elle va de la chute de l'Empire romain d'occident en 476 à la découverte de l'Amérique et la prise de Grenade par les forces des couronnes d'Aragon et de Castille, les deux évènements ayant eu lieu en 1492.
CORNE A BOIRE EN VERRE
Italie du Nord, art lombard, 575-625
Verre, 21 x 7 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
COUPE A BOIRE, HANAP
(d'une paire)
Toulouse (?), 1320-1360 - Argent, argent doré, émaux, H. 55,2 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
BOL A BOIRE EN ARGENT ET AVEC POIGNEE
Tirana (?), art avar, VIIIe siècle
Argent, D. 18,5 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
CALICE
Frère Bertinus, vallée de la Meuse, 1222
Argent et argent doré, H. 19,1 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
CALICE D'ARDAGH
Comté de Limerick, Irlande
VIIIe
Musée national d'Irlande, Dublin
CALICE DE L'ABBE PELAGE
Santiago de Penalba, Espagne, XIIe
Argent en partie doré
Musée du Louvre, Paris
LES TEMPS MODERNES
Par Temps modernes, nous entendons l'époque qui suit le Moyen-Âge. Elle va de la prise de Grenade et de la découverte de l'Amérique en 1492 à nos jours.
LA DERNIÈRE CÈNE
Anonyme, c. 1520
H. 51,0 cm
Rijksmuseum, Amsterdam, Pays-Bas
LE PRESSOIR MYSTIQUE
Anonyme, Sud de la Cordillère des Andes, 1700/1800
H. 40, 20 cm
Museo Pedro de Osma, Barranco, Pérou
SOUPER A EMMAÜS
Anonyme, c. 1520
H. 52,5 cm
Rijksmuseum, Amsterdam, Pays-Bas
SILENE SUR UN ANE,
PORTE PAR DES FÊTARDS BACHIQUES
Assiette armoriée, majolique, Nicola da Urbino
c. 1520/25 - The Metropolitan Museum of Art, New York
LE REPAS DES DIEUX SUR L'OLYMPE
Majolique
Nicola da Urbino, 1530
Musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, Pays-Bas
LE REPAS CHEZ JOSEPH
Bible, Genèse XLIII, 16-34
Assiette, faience de Nevers
1641 - British Museum, Londres
LA GRAPPE DE CANAAN, LA TERRE PROMISE
Bible, Nombres XIII, 1-2
Assiette, faience de Nevers
1641 - Musée du Louvre, Paris
DIANE AU CERF, JEU A BOIRE
Joachim Friess, Allemagne, Augsburg, c. 1620
Argent en partie doré, émaillé,
socle avec joyaux et mouvement en acier et bois, 37,5 x 24,1 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
BRAS DE LUMIÈRE
(d'un ensemble de quatre)
Etienne-Jean (ou Pierre-Auguste) Forestier, 1788
Bronze doré, H. 55,2 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
DIANE CHEVAUCHANT UN CENTAURE
Horloge automate jeu à boire, 1602/06
Hans Jakobe I. Bachmannr
39,5 x 32,5 cm
Kunsthistoriches Museum, Vienne / 3
3. L'objectif de cet automate n'est pas simplement d'indiquer l'heure (le cadran est sur le poitrail du centaure), mais avant tout d'être un "Trinkspiel", un jeu à boire. Son mécanisme, invisible, lui permet de glisser sur la table dans un espace déterminé. Le centaure roule des yeux, Diane balance sa tête d'un côté à l'autre, un chien de chasse relève la sienne. L'assistance est bouche bée. C'est alors que le centaure envoie sa flèche d'or vers un des convives. Celui-ci doit se lever pour porter un toast et vider son verre. Diane chasseresse était un des thèmes favoris de ces jeux à boire. Focus : un regard, une œuvre >>
CARAFE
Johannes Szakall, 1779
Argent en partie doré, H. 32,5 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
ROEMER
Hollande, probablement Amsterdam, début XVIIème
Verre, gravé en pointes de diamant, H. 28,6 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
POT A VIN DE MESSE
Hongrie, 1639
Argent en partie doré, H. 40,5 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
BACCHUS, NYMPHE ET ENFANT AU RAISIN
Claude Michel Clodion, c. 1790-1800
Terre cuite, H. 47 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
IVRESSE
Claude Michel Clodion, c. 1780-1790
Terre cuite, H. 58,4 cm
Metropolitan Museum of Art, New York
BACCHANTE, BACCHUS ET UN FAUNE
Claude Michel Clodion, c. 1795
Terre cuite, H. 50,8 cm
Norton Simon Foundation, Los Angeles