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Blog : actualités du vin, de l'art et du musée, et œuvres à (re)découvrir

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LE REPAS DE NOCE ou LA NOCE PAYSANNE

Pieter Brueghel l'Ancien, 1567-1569 - Kunsthistorisches Museum, Vienne

Peinture sur bois de chêne, 113 cm x 164 cm

 

Le Repas de noce ou La Noce paysanne est une peinture de 1567-1569, l'une des dernières du flamand Pieter Brueghel l'Ancien. Ce tableau, lui aussi maintes fois reproduit et maintes fois copié, symboliserait le partage et conviendrait donc parfaitement pour illustrer le rôle du vin. C'est ce que nous indiquent de nombreux auteurs et l'excellente Web Gallery of Art.


Le "hic" est que ce n'est pas du vin que l'on sert, en abondance, aux convives. Au XVIe siècle, en Flandre comme dans le nord de la France, le vin n'était pas le fournisseur de calories bon marché des travailleurs de force, mais, au contraire, la boisson des élites sociales. La boisson populaire était la bière (jusqu'à deux à quatre litres par jour et par personne), même pour les fêtes. Le Kunsthistorisches Museum de Vienne qui expose cette magnifique œuvre sur ses cimaises indique qu'il en est bien ainsi dans cette noce de campagne (Cäcilia Bischoff, Masterpieces of the Picture Gallery. A Brief Guide to the Kunsthistorisches Museum, Vienna 2010). C'est également le point de vue d'Ernst Gombrich dans son incontestable Histoire de l'art.


Enfin, nous avons un indice : la couleur et la consistance de la boisson transvasée sont bien celles de la bière. Elle coule à flots et on se passe de verres, chacun disposant de sa cruche. On pourrait également ajouter que c'était en parfaite adéquation avec ce qu'on leur servait : du pain, du porridge et un potage.



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LUTHER DANS LES VIGNES DU SEIGNEUR

Lucas Cranach le Jeune, 1569 - Eglise Saint Marien, Wittenberg, Allemagne

Huile sur bois

 

Lucas Cranach le Jeune peint ce tableau à l'intention de Paul Eber, célèbre théologien luthérien qui vient de décéder (Jean-Sébastien Bach utilisa ses textes dans plusieurs de ses cantates et de ses chorals). En s'appuyant sur la Parabole des vignerons (dite aussi des vignerons infidèles) dans le texte biblique de Mathieu (XXI, 33-39), il décide de lui offrir en épitaphe une allégorie protestante, avec les réformateurs en bons vignerons (à droite) et l’église catholique en mauvais vignerons (à gauche). Luther, grand ami de son père Lucas Cranach l'Ancien, figure dans la composition. Lucas Cranach le Jeune montre ainsi qu'aux comportements désordonnés et vains de l'Eglise catholique s'oppose la rigueur des protestants.




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LES FRÈRES CLARKE ET DES GENTLEMEN PRENANT DU VIN

Gawen Hamilton, 1730-1735 - Yale University, Hartford, CT, Etats-Unis

Huile sur toile, 82,6 cm x 115, 6 cm

 

Au XVIIIe siècle, l’ascension d’une nouvelle bourgeoisie marchande (en voie d’anoblissement) fait du savoir-boire, comme ici en Angleterre, un réel critère de distinction sociale. Les Frères Clarke buvant du vin avec d’autres gentlemen nous indiquent qu’à Londres, le goût n’est plus le privilège des nantis et qu’il déteint, dans une certaine mesure, sur la gentry et la grande bourgeoisie. C’est la cible visée par les grands propriétaires bordelais , tels les Ségur (avec Château Lafite et Château Latour) et les Pontac. Ils sont à la tête d’importantes unités de production, regroupant les meilleures terres.





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