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La vigne et le vin dans la tapisserie

LE VIN A-T-IL FAIT GAGNER GUILLAUME LE CONQUÉRANT À HASTINGS ?

1a. La Tapisserie de Bayeux n'est pas, à proprement parler, une tapisserie ; en effet, elle relève de la broderie, de neuf teintes naturelles de laines sur des pièces de lin bis. Elle a été confectionnée pour être exposée à la cathédrale de Bayeux pour une population souvent analphabète. Elle est constituée de neuf panneaux en lin, d'une longueur d'environ 70 mètres et large d'environ 50 centimètres. Chaque scène est assortie d'un commentaire en latin. Au total, 1515 sujets variés (personnages, animaux, édifices, arbres) fournissent une mine de renseignements sur le XIe siècle.

Les quantités importantes de vin embarquées ont sauvé l’armée de William de la dysenterie pendant tout le mois d’octobre (la bataille proprement dite ayant eu lieu le 14)  alors qu’au cours des deux premières semaines de novembre, le vin venant à manquer, la moitié de ses hommes (dont lui-même) ont été terrassés par la fièvre alors qu’ils buvaient exclusivement de l’eau locale (dans une région très marécageuse). Qu’en eut-il été de la victoire si tant de vin n’avait pas été embarqué ?

1b. L'évêque Odon bénit le premier banquet que Guillaume, son demi-frère, et ses barons normands tiennent sur le sol anglais. Il bénit la nourriture et la boisson (du vin). Il se reconnaît à sa tonsure, ainsi qu'au poisson posé devant lui. Il se joignit à la force d'invasion de son frère William pour attaquer l'Angleterre et avait été appelé à fournir 100 navires. Son rôle officiel était d'offrir des prières pour la victoire et de fournir un soutien moral. Il est représenté au beau milieu des combats sur la Tapisserie de Bayeux dont, très probablement, il a été le commanditaire afin d'orner la nef de sa nouvelle cathédrale à Bayeux en 1077 (Guillaume l'a nommé, alors qu'il était encore adolescent évêque de Bayeux en 1049). On ne sait pas précisément qui a fabriqué la Tapisserie de Bayeux, son ou ses auteurs sont inconnus, mais les hypothèses historiques les plus communes vont vers une création anglo-saxonne.

LA VENDANGE DE LA TERRE

2. La vendange de la Terre, celle des "méchants" qui refusent de se repentir, est "jetée dans la cuve de la colère de Dieu". 

"Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée. Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel, et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont mûrs. Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades" ((Apocalypse XIV, 17-20)

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LE SANG DE LA VIGNE ET LE SANG DU CHRIST

 

3-4. Pour les chrétiens, il faudra la venue du Christ pour effacer la soûlerie du premier patriarche de l'humanité. Jésus de Nazareth se présenta en disant à ses disciples : « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron » et il poursuivit « Je suis la vigne et vous êtes les sarments » (Jean, XV, 1-5). Les premiers chrétiens représentaient couramment des grappes de raisin sur les mosaïques (baptistères ou pavements) ou les calices. C'était un symbole chrétien primitif répandu. Les poètes latins et les Pères de l'Église ont expliqué la métaphore. Il se répandit ensuite dans toute l'Europe, dans l'art pictural, associé au thème du Bain Mystique, dans le sang du Christ : aspersion du Sang du Christ, Fontaine des vertus, Fontaine de grâce, Fontaine de vie.

 

Le pressoir mystique (en latin torculus Christi) est un thème iconographique chrétien (allégorie), une image de l'Église où le Christ est assimilé à une grappe de raisin écrasée sous le pressoir durant sa Passion, son sang étant le jus de la grappe, devenant la source de tous les sacrements de l'Église et de la Rédemption : il y est représenté agenouillé entre les vis du pressoir, ou foulant du raisin et portant la Croix ou encore couché sous la vis du pressoir: « le Christ foule aux pieds du raisin, et des blessures que son corps a subies, lors de la Passion, coule son sang qui se mêle au vin jaillissant des grappes »… il vient compléter, au Moyen Âge, l'image de la vigne présente en iconographie paléo-chrétienne.

SCÈNES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT

5-6. L’abbaye de la Chaise-Dieu, de style gothique méridional, présente une collection de 14 tapisseries, dont 12 constituent une suite complète de 80 m de long. Cette tenture du chœur retrace la vie du Christ, de l’Annonciation au Jugement dernier. 

Elle a été commandée par l’abbé Jacques de Saint Nectaire en 1501 et achevée en 1518. Elle était initialement destinée à une accroche événementielle, lors des grands fêtes liturgiques. Deux autres tentures représentent la Nativité et la Résurrection et ont été probablement commandées par l’abbé pour son usage personnel. Dans deux cas, aucune trace de ou des ateliers qui ont tissé ces pièces, réalisées en fils de laine, lin, soie et fils métalliques. Sans doute un atelier flamand selon les historiens de l’art, seuls les ateliers d’Arras, Bruxelles ou Tournai avaient à cette époque une envergure suffisante pour un ouvrage d’une telle dimension et d’une telle qualité.

La structure des tapisseries est un triptyque qui fait le lien entre des épisodes de l’Ancien Testament et des épisodes du Nouveau Testament. Ce que « l’Ancien Testament a promis, le Nouveau Testament l’a fait voir ; ce que celui-là annonçait de façon cachée, celui-ci le proclame ouvertement comme présent. C’est pourquoi l’Ancien Testament est prophétie du Nouveau Testament ; et le meilleur commentaire de l’Ancien Testament est le Nouveau Testament » (Saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Ezechielem).

La scène centrale représente un épisode du Nouveau Testament, tandis que les deux autres ceux de l’Ancien Testament.

De nombreuses sources iconographiques proviennent de la Biblia pauperum (Bible des pauvres), recueil d'images bibliques commentées, souvent en langue vernaculaire, très populaire à la fin du Moyen Âge. Un tel recueil est composé en général de 40 à 50 feuilles. Chaque feuille est structurée de manière semblable ; elle illustre une scène de la vie du Christ tirée du Nouveau Testament, mise en relation avec deux épisodes de l'Ancien Testament. Ces bibles s'adressent à un public de clercs. Par leur structure claire et uniforme, les images édifiantes doivent faciliter aux prêtres la préparation de leurs sermons.

 

Le terme de « pauvres » n'est utilisé que tardivement et renvoie probablement aux « pauvres selon les béatitudes » (« L’orgueilleux cherche la puissance terrestre, tandis que le pauvre en esprit recherche le Royaume des Cieux », Saint Augustin) plutôt qu'aux « économiquement pauvres », car le coût d’une telle Bible restait relativement élevé. Elle se distinguait d'une bible moralisée par sa taille, sa forme et son public : elle était beaucoup plus courte, et centrée sur l'image plutôt que sur le texte, alors que la « Bible moralisée », par son raffinement et son coût, s'adressait à la haute aristocratie. C’était un manuscrit enluminé, les versets de la Bible en latin, accompagnés de commentaires prodiguant des leçons de morale et systématiquement associés à des miniatures illustrant ces extraits.

7. Cette splendide Cène fait partie d’un ensemble de quatre tapisseries exécutées d’après des cartons de Bernaert van Orley, l’un des chefs de file de l’école bruxelloise du XVIe siècle. L’artiste a su conjuguer en un style nouveau les traditions nordiques et l’esprit italien. Il a marié la charge émotive et le goût du détail de La Cène gravée sur bois par Albrecht Dürer — qui a d’ailleurs inspiré la composition —, aux figures monumentales et à la construction spatiale caractéristiques de Raphaël. Il s’est sans doute beaucoup inspiré des cartons dessinés par ce dernier pour Les Actes des apôtres, une série de tapisseries destinées à la chapelle Sixtine, qui avaient été envoyés chez un tisserand de Bruxelles (Source : The Metropolitan Museum of Art, New York).

BACCHUS REPRÉSENTE L'AUTOMNE

8. La troisième tapisserie d’une série de quatre illustrant la vie de l'homme divisée en douze périodes de six ans nous montre au centre Bacchus qui est à l'automne de la vie. Juillet, août et septembre représentent les années 36 à 54. The stories show the centaur Chiron teaching medicine to the young Aesculapius; Joseph directing the gathering of the harvest in anticipation of the lean years to come; and Hercules gathering the golden apples of the Hesperides, the last of his twelve labors (Source : The Metropolitan Museum of Art, New York).

SEPTEMBRE, LE MOIS DES VENDANGES

9. Cette tapisserie appartient à La série des Mois, conçue pour être présentée en une seule pièce, comme pour former une frise continue. Consacrée au mois de septembre, les signes du zodiaque du Scorpion et de la Balance y sont représentés à l'intérieur d'un tondo (motif de forme circulaire), dans le coin supérieur droit. La personnification du mois est un jeune homme nu pointant le soleil en haut à gauche, avec des feuilles de vigne autour de la taille et de la tête. Le piédestal sur lequel il se tient porte les vers du mois : « Septembre fait fermenter les raisins et prépare le vin, donne des plaisirs reconnaissants à l'oiseau et recueille le bien de tous les mois ». Cette figure allégorique peut être interprétée comme une image de Bacchus, mais il s'agit peut-être plus généralement d'une allégorie de l'Automne, inspirée des formes iconographiques de l'Antiquité tardive. Derrière elle, quatre paysans actionnent les « bras de serrage » d'un grand pressoir, tandis que tout autour s'exécutent divers travaux, liés aux vendanges.

10. Cette tapisserie montre les étapes de la fabrication du vin, depuis la cueillette des grappes de raisins jusqu'au pressurage et à une première dégustation.

 

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LA GOURMANDISE, PÉCHÉ CAPITAL

11. La série des Sept péchés capitaux a été conçue comme une spectaculaire procession de pécheurs qui se déroule sur sept tapisseries. Chacune d'entre elles est dédiée à un péché capital. Les péchés capitaux, ou « vices », sont des péchés de « tête » (capita). Ils ne sont pas les plus graves, mais ils sont à même d'en entraîner bien d'autres. Leur nomenclature a été systématisée au XIIIe siècle par Thomas d'Aquin. Ce sont l'orgueil, la gourmandise (ou addiction), la paresse (ou acédie, liée à la tristesse spirituelle), la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.

 
Ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne, peu ou pas du tout péjoratif, qui est blâmée que la gloutonnerie, cette dernière impliquant davantage l'idée de démesure et d'aveuglement que le mot gourmandise. On constate du reste que dans d'autres langues, notamment en anglais (glutonny), ce péché est désigné par un mot signifiant plutôt gloutonnerie que gourmandise. Ici, la gourmandise ailée, feuilles de vin dans les cheveux, assise dans son char tiré par des harpies*, est précédée par les gloutons Cléopâtre, Alexandre le Grand et Silène, tandis que le jeune Bacchus ouvre la voie.

*  Les harpies sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine. Plus rapides que le vent, invulnérables, caquetantes, elles dévorent tout sur leur passage, ne laissant que leurs excréments. Certains auteurs leur donne des visages de femmes ou de fillettes et des serres d'oiseau de proie.

 

LES AMOURS DE GOMBAULT ET MACÉ, LA NOCE SE PRÉPARE

12. Gombault accueille Macé, sa fiancée, accompagnée par son père qui a la dote dans sa bourse. Il est très richement habillé d'une chamarre brodée, des fleurs à son chapeau. Son témoin apporte une aiguière à vin richement décorée et porte les mêmes fleurs à son chapeau indiquant par là, comme pour les servantes, son appartenance à la famille de Gombault. Il est dit que cette tapisserie représente le mariage de Charles VIII et de la Duchesse Anne de Bretagne (en 1491)*. Cette affirmation s'appuie sur deux faits : Macé porte une couronne et les costumes portés par les mariés sont plus élégants et plus raffinés que les costumes portés à cette époque par les bergers et les bergères.

* A Langeais, près de Tours

LA JOYEUSE COMPAGNIE, UN SUJET CHER AUX HOLLANDAIS DU XVIIe

13. Les peintres hollandais ont été nombreux au XVIIe siècle à illustrer le rôle du vin dans la séduction. Dirck Hals, Gerrit Van Honthorst ou Jan Steen, par exemple, mettent en scène la significative association du vin et de l'amour. C'est ce que font également les auteurs de cette tapisserie. C'est aussi pour eux une façon de célébrer les sens (thème cher aux classiques) qui sont représentés à travers l'évocation d'une joyeuse compagnie, et si le goût est représenté par le vin et le raisin, la vue l'est par les amants se jetant un regard éperdu.

Joyeuse compagnie désigne chez les artistes hollandais un petit groupe de personnes s'amusant, généralement assis, buvant et souvent jouant de la musique. Ces scènes sont très courantes lors de "l'âge d'or" hollandais, celui du XVIIe siècle : certains estiment que près des deux tiers des scènes de genre néerlandaises nous montrent des personnes en train de boire. Ces rassemblements vont de groupes "convenables" dans des intérieurs raffinés ou des jardins - ces scènes sont alors appelées Elegant Company ou Gallant Company - à des groupes d'hommes (et femmes) ivres, dans des tavernes, très souvent en compagnie de prostituées. Les oeuvres de joyeuse compagnie peuvent très clairement mettre en avant une intention moraliste, avec un message très clair vis-à-vis des comportements excessifs comme l'excès de boisson, les dépenses somptuaires, la fornication, .. Alors que d'autres semblent simplement vouloir célébrer les plaisirs de la vie en société. Beaucoup d'oeuvres se situent quelque part entre les deux et sont difficiles à interpréter, "contenant en elles une contradiction évidente entre leur objectif de condamner certains types de comportements excessifs et l'aspect amusant et attrayant de ce même comportement et de sa représentation".

Pour en savoir plus : Galerie "Amour et séduction" >>

BACCHUS CÉLÈBRE LE ROI SOLEIL

 

14. Le choix des quatre saisons est à cette époque particulièrement adapté au décor d’une résidence royale, l’alternance des saisons étant régie par la course du soleil, dont Louis XIV avait fait l’un de ses symboles. En accord avec le goût du temps, chaque saison est représentée par un épisode mythologique.

Comme les vendanges se font en septembre, Bacchus est couramment utilisé pour symboliser l'Automne, représenté également par les paniers à vendange et, dans le cas présent, Diane, déesse de la chasse. Bacchus et Diane sont assis sur des nuées et tiennent un cadre de fleurs dans lequel est représenté le roi Louis XIV à cheval courant le cerf ; au fond le château de Saint-Germain ; au premier plan, les attributs de l'Automne. La partie transversale de la bordure est un tore de laurier ; les montants renferment des courants de fleurs et de fruits interrompus au centre par des cartouches aux armes de France et de Navarre (source : base Joconde).

UN BANQUET HAUTEMENT DIPLOMATIQUE

15. Syphax était un roi de l’ancienne tribu numide Masaesyli au cours du dernier quart du IIIe siècle avant J-C. Pendant la deuxième guerre punique, il s'allie d'abord aux Romains, s'opposant ainsi à Gaïa, roi de la Numidie orientale, et à son fils Massinissa, alliés aux Carthaginois. Dans son vingt-huitième livre, Tite-Live rapporte que Scipion l’Africain, venant de Carthage, fut surpris de rencontrer à la cour du prince numide Syphax Hasdrubal Gisco, qui s’était retiré d’Espagne avant les Romains. Tous deux, ennemis acharnés, cherchent à obtenir une alliance avec Syphax. A défaut de les réunir autour d’une table de négociation, celui-ci réussit à les faire partager un banquet (206 av. J-C.). 

UN COQ FOULE DU RAISIN ET LE VIN JAILLIT

16. En vue de l’inauguration du musée du vin en 1949, la ville de Beaune commande une tapisserie à Jean Lurçat. « Cette tapisserie traduit bien le style de Lurçat, exubérant et très chargé », expliquait Laure Ménétrier, ancienne responsable des musées de Beaune. « On y retrouve un monde onirique, avec un foisonnement de détails. L’artiste s’interroge sur le moyen d’atteindre la vie éternelle par l’intermédiaire de la nature .. Le coq est également représenté, comme dans beaucoup de tapisseries de Jean Lurçat. Ici, il foule du raisin rouge. » (source : Bien Public).

"Les pieds en l’air, la tête en bas, un squelette respire les effluves d’alcool qui le transforment en feuillage. Il reprend vie en s’enivrant de la lumière d’un soleil dont les rayons se terminent chacun par une bouteille de vin. Au centre, un troubadour joue du luth - ou bien est-ce Ésope ? -, il a une chouette sur la tête, symbole de sagesse. À droite enfin, un coq piétine des raisins dans une cuve percée de trous, par lesquels le vin jaillit et vise le cerveau, le cœur et le sexe d’un homme allongé. Des partitions de musique et des textes poétiques sont dispersés ça et là ; des références à la mythologie - Bacchus - et à la Bible - Adam et Ève - se mêlent avec bonheur dans cet univers onirique. Ce sont souvent les mêmes figures qui reviennent habiter le monde de Lurçat, foisonnant, flamboyant : le soleil bien sûr, les papillons, la chouette et le coq, et puis des animaux fabuleux empruntés aux répertoire médiéval" (Source : La Tribune de l'art").

Le coq permet à Lurçat d'expérimenter des gammes de couleurs. "Non, non, il ne s'agit en rien d'une manie. Un thème familier cache toujours une signification, une obligation, une obsession. Et qui si j'ose dire, signifie… Or, j'ai toujours été séduit par la virilité et la vie qui se dégagent de cet animal qui a l'ambition en réveillant les humains, de faire lever le soleil, quoiqu'il en soit le coq annonce le jour, et le jour… n'est ce pas suffisant pour enthousiasmer un peintre ? jour, vie, action… " (Jean Lurçat, lettre à un ami, février, 1956).

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