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Blog : actualités du vin, de l'art et du musée, et œuvres à (re)découvrir

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SPHÈRE DÉCORÉE D'UNE NATURE MORTE À LA BOUTEILLE DE VIN

Pablo Picasso, 1948, Céramique - Musée National Picasso, Paris

 

Pour sa nouvelle exposition temporaire, Picasso, l’effervescence des formes, la Cité du Vin de Bordeaux a rassemblé quatre-vingts œuvres de l’artiste, depuis ses premiers dessins enfantins de scènes bibliques, jusqu’à la relecture tardive des Ménines de Diego Vélasquez, en passant par ses poteries de Vallauris. L’exposition invite également des contemporains de Picasso comme Juan Gris ou Georges Braque.

« Nous avons la conviction que les vins et alcools populaires sont un vrai sujet dans l’œuvre de Picasso » souligne Marion Eybert, la responsable des projets muséographiques de la Cité du Vin, ajoutant que l’exposition a pour objectif de montrer « la diversité stylistique de Picasso, qui ne s’est jamais arrêté à une forme, un style ou même une technique jusqu’à la fin de sa vie ».


Du cubisme du début du XXe siècle aux tableaux naïfs des années 1960 en passant par le néo-classicisme de l’entre-deux guerres, « le vin représente bien des choses pour Picasso : c’est un plaisir et un symbole de la vie » explique Stéphane Guégan, le commissaire de l’exposition qui explore la place du vin et des alcools populaires dans l'œuvre de Picasso, à travers une large variété de supports (peinture, dessin, céramique, sculpture) et de thématiques, l'ensemble en sept étapes.



Picasso catholique


Dans sa production de jeunesse, Picasso est fortement imprégné par sa culture religieuse. Il représente à de nombreuses reprises le thème de la Cène (le dernier Repas du Christ) et de l’Eucharistie, qui associe le vin au sang du Christ. Le vin apparaît dans ses premières œuvres comme un symbole sacré, héritage catholique.

RETOUR DU BAPTÊME D'APRÈS LE NAIN

Pablo Picasso, 1917, 162 x 118 cm - Musée National Picasso, Paris




L'attrait du populaire


Cafés et cabarets dominent largement la production de Picasso des années 1899-1905, marquée par sa fameuse période bleue. La vie y éclate jusqu’à la violence qu’échauffe l’alcool dans des scènes mêlant la bohème artistique et le peuple, la misère et l’effervescence de la vie moderne.

CAFÉ-CONCERT DU PARALELO

Pablo Picasso, c. 1900, 36 x 48 cm - Musée National Picasso, Paris



LE REPAS FRUGAL

Pablo Picasso, 1904, Eau forte, 43,2 x 37,5 cm



LE JOUR DE L'AN DES CHEMINOTS RÉVOQUÉS

Juan Gris, 1er janvier 1911 - Fusain, gouache et crayon bleu, 32 x 30 cm




Cubisme, l’ivresse des formes


À partir de 1906, Picasso se lance dans un mouvement de grande redéfinition des codes figuratifs : le cubisme. Le vin et tant de boissons, de la bière au rhum, du porto au Pernod et à l’Anis del Mono, en accompagnent le destin entre 1907 et 1914, faisant du verre et de la bouteille une source de métamorphoses infinies.

NATURE MORTE

D'après Pablo Picasso, 1923, 47 x 38,7 cm - Reproduction sous forme lithographique de l’œuvre Nature morte de 1922 conservée au Kunstmuseum de Winterthur, Musée national Picasso Paris




Le rendez-vous des poètes


Dès son installation au Bateau-Lavoir en 1904, Picasso a transformé cet atelier de Montmartre et les cafés alentours en « rendez-vous des poètes ». Peinture et poésie jouent et se répondent au cœur de cet atelier, dans une ivresse créatrice commune.


PORTRAIT-CHARGE DE JAIME SABARTÉS

Pablo Picasso, 1959, Feutres rouge et noir sur papier, 21 x 27 cm - Musée national Picasso, Paris




Le temps de Bacchus


Dans les années 1930, Picasso n’en finit pas d’explorer les sources antiques et de se confronter aux exploits du Minotaure et de Bacchus dans des scènes où coule le vin des dieux.

TÊTE DE FAUNE ET PETIT BACCHUS

Pablo Picasso, 1950/1964, Gravure et pochoir - Fondation Vivanco, Briones, La Rioja



BACCHANALE

Pablo Picasso, 1955, Plume, encre de Chine, lavis et gouache, 50,5 x 65,7 cm - Musée national Picasso




Le potier de Vallauris


À partir de 1946, Picasso se tourne vers les ateliers de Vallauris et rajeunit, dans leurs formes comme leur décor, toute une production d’assiettes, plats, amphores ou simples bouteilles aux accents antiques ou exotiques, réinventant le vocabulaire du vin et du partage.


Picasso dans son atelier de Vallauris (hors exposition)

via Los Angeles Times



BOUTEILLE : FEMME AGENOUILLÉE

Pablo Picasso, 1950, Décor aux oxydes sur émail blanc, 29 x 17 x 17 cm - Musée national Picasso, Paris



PICHET ESPAGNOL

Pablo Picasso, 1954, 22,5 x 11,5 x 24 cm - Musée Magnelli, Vallauris




Retour d’enfance


L'ivresse propre à l’enfance, c’est l’émerveillement devant chaque chose. Picasso le sait et l’âge venant, l’enfance fait son retour dans son ultime production picturale, des années 1966-1973. Il y affronte la hantise de la mort en célébrant les forces de la vie qui eut notamment le vin pour métaphore.

LAS MENINAS [Infanta Margarita María]

Pablo Picasso, 1957, 100 x 81 cm - Musée Picasso, Barcelone



COUPLE À LA COUPE

Pablo Picasso, 1969, 128.6 x 194.9 cm - Collection particulière, New York

 

(jusqu'au 28 août 2022)


Source : Dossier de presse, Cité du Vin, Bordeaux




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MUSEE DU VIN DE CHAMPAGNE ET D'ARCHEOLOGIE REGIONALE

Château Perrier, Avenue de Champagne, Epernay

 

Le Musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale d’Epernay rouvre après 23 ans de fermeture. Entièrement rénové, il brille de tous ses feux.


Le fonds viticole est composé de 6 000 pièces consacrées à l’histoire du champagne. Dès les années 1930, le musée d’Epernay présente les méthodes ancestrales d’élaboration du champagne. Les collections n’ont cessé de s’enrichir depuis, reflétant l’évolution des modes de production et de consommation du champagne.


Le parcours de visite ne présente pas uniquement les différentes étapes de l’élaboration du champagne. Les dimensions sociales, économiques, culturelles et sensorielles du célèbre vin effervescent sont également abordées. Traversant une dizaine de salles, le visiteur est invité à découvrir outils, machines, verreries, tableaux, lithographies, affiches et plaques publicitaires. De nombreuses photographies accompagnent la visite, notamment celles de Jean Poyet, qui a immortalisé la vie locale et l’histoire du champagne dans la première partie du XXe siècle. Le musée en conserve près de 600 clichés photographiques.




On découvre ici les coteaux d’Aÿ, avant la replantation du vignoble après le phylloxéra. Les vignes étaient alors plantées en foule. Près de 50 000 à 60 000 ceps de vigne poussaient en ordre dispersé sur chaque hectare de vigne. Chaque année, les viticulteurs replantaient des sarments de vigne auprès d’un tuteur (échalas de bois), selon la technique dite du « provignage ou du marcottage de la vigne ». Ce travail manuel et laborieux, compte-tenu de la topographie des coteaux et du morcellement des parcelles, s’effectuait au moyen de fiche-échalas ou de ficheuse.


Mais le musée présente aussi une très riche collection d'outils et de bijoux néolithiques. De la préhistoire au Moyen-Âge, c'est donc toute la Champagne qui s'offre aux visiteurs. Le parcours des collections s’articule autour de quatre espaces de visite : la formation du paysage et du sous-sol crayeux champenois ; l’histoire de l’implantation des Hommes en Champagne ; l’histoire du vin de Champagne ; un hommage aux mécènes de la fin du XIXe siècle et de la Belle Époque.



Le Champagne en quelques chiffres


3 cépages principaux : pinot noir, meunier, chardonnay


5 départements, 34 300 hectares de vigne, 2 % du vignoble français, 280 000 parcelles de vigne (le plus grand nombre de petits propriétaires en France)


15 000 exploitants viticoles, 140 coopératives (la plus grande densité de coopératives en France), 300 maisons de Champagne, 15 000 salariés




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VINS ET LIQUEURS, VENTE EN GROS ET AU DÉTAIL, 12 RUE DES LYONNAIS, Ve ARR.

Eugène Atget, 1914 - MoMA, New York

 

Avec cette nouvelle exposion du Musée Virtuel du Vin, Eugène Atget nous invite à flâner dans le "Vieux Paris" d'un arrondissement à l'autre, et d'un quartier à l'autre, à la recherche des marchands de vin, des bars, des cabarets, des cafés tabac, des restaurants, comme chez ce marchand chez lequel les vins et liqueurs côtoient le bois et les charbons. Son acharnement à débusquer la réalité va faire de lui l'ancêtre de la photographie moderne.


Après avoir tenté sans succès d'être comédien dans un premier temps, et peintre dans un second, Eugène Atget s'oriente définitivement vers la photographie en devenant professionnel en 1897. Autodidacte, il avait produit dès 1890 des documents pour les artistes – images de végétaux, de paysages et d’objets variés. En 1899, il s'installe volontairement dans le 14e arrondissement, à Montparnasse, au 17bis rue Campagne-Première, non loin de la Cité des Artistes, située au 9 de la rue. C'est un véritable petit village au cœur de la rue Campagne-Première, "la rue du Montparnasse des Montparnos". Cent vingt-huit ateliers y ont été construits à partir de matériaux provenant des bâtiments de l’Exposition universelle de 1889. La Cité des artistes abrita ainsi Léonard Foujita, Giorgio de Chirico, Amedeo Modigliani, Vassili Kandinsky, Max Ernst, Joan Miró, Alberto Giacometti, .. Atget savait que les peintres d'un tel voisinage manquaient de documents photographiques et historiques pour nourrir leur inspiration. Et c’est ainsi qu'il va inlassablement photographier Paris et ses environs, des années durant. Ses clients ? Des grands noms de la peinture : Kisling, Foujita, Derain, Vlaminck, Braque, Utrillo, Duchamp, Picasso, entre autres ..


En parallèle, il s'adressera de plus en plus souvent aux institutions culturelles (Bibliothèque nationale de France, Musée Carnavalet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Monuments historiques) qui sont alors en train de rassembler d'importants fonds photographiques documentaires, notamment sur les monuments de Paris et achèteront au photographe des milliers de clichés.​


Avec son appareil à soufflet 18 x 24, Atget photographie méticuleusement chaque rue ancienne de la capitale, chaque détail pittoresque, tout ce que Paris comptait d’immeubles menacés, de petits métiers mourants, jusqu’à écrire « Je possède tout le vieux Paris ». En revanche, il se refuse obstinément à photographier toute trace de modernité : la Tour Eiffel et le métro sont absents de ses images. Son acharnement à débusquer la réalité va faire de lui l'ancêtre de la photographie moderne. Grâce à lui, qui s'obstinait à "sauver ce qui est en train de disparaître", tout ce Paris le plus souvent détruit revit sous nos yeux.


A la fin de sa vie, Atget a réalisé plus de 8 000 clichés et 17 000 tirages. Aujourd'hui, les fonds les plus importants de ses oeuvres se trouvent au Musée Carnavalet à Paris (9 000 tirages) et au MoMA à New York (5 000 tirages). On peut également trouver des clichés et des tirages à la BnF à Paris (4 000 clichés), au Getty Museum à Los Angeles, au George Eastman Museum à Rochester (ancienne collection de Man Ray), au Metropolitan Museum of Art à New York.




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