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RIVE DROITE, 12e ARRONDISSEMENT "DIT DE REUILLY", QUARTIER DE BERCY 1/2

Eugène Atget - Haquet, port de Bercy, 12e arrondissement - Musée Carnavalet, Paris | Le Musée Virtuel du Vin

Haquet, Port de Bercy

Eugène Atget - Haquet, voiture à chevaux pour transporter des tonneaux de vin, entrepôts de Bercy, 12e arr. - Musée Carnavalet, Paris | Le Musée Virtuel du Vin - The Virtual Wine Museum|

Haquet, Entrepôts de Bercy - 1910

L’une des principales conséquences de l’industrialisation a été l’urbanisation de Paris qui a explosé démographiquement et en superficie. Administrativement, la ville s’est dilatée, crevant l’enceinte des fermiers généraux bornée par les octrois et s’est enrichie de huit nouveaux arrondissements en 1860. Dans l’est, le douzième a annexé la municipalité de Bercy. 


« Qui n’a entendu le nom de Bercy, la ville des vins, qui renferme plus de tonneaux que Gargantua n’en aurait vidé en cent ans, Bercy, la grande rouge où Paris boit ? », s’interrogeait Aristide Frémine en préambule de son ouvrage Bercy, ville inconnue, à trois kilomètres de Notre-Dame, paru en 1866.


Si le chemin de fer, notamment avec la gare aux marchandises du PLM (Paris-Lyon-Marseille), supplante peu à peu et bientôt définitivement le transport fluvial assuré par la Seine, notamment par la réalisation des liaisons de petite et de grande ceinture entre les gares parisiennes, Bercy est pendant plus d’un siècle un pôle d’activités important pour la capitale : en 1910, les entrepôts de Bercy s'agrandissent jusqu'à assurer 70 % du transit des vins en France. Le nom entre dans le vocabulaire commun du vin et de l’ivresse. La « fièvre » ou la « maladie de Bercy », c’est l’ivresse perpétuelle. Un ivrogne est réputé « né sur les coteaux de Bercy » : il est « bersillé » (Gilbert Garrier, Histoire sociale et culturelle du vin, Larousse 2008). 


« Toujours encombré de tonneaux et de barriques » selon Jacques Hillairet, son port dessert le marché aux vins de la capitale qui, d’abord implanté en aval dans le port de la Râpée, juste au-delà de l’octroi, s’est déplacé vers l’est. Le site est consacré à l’entreposage des vins livrés par des bateaux qui descendent la Seine. Les haquetiers sont vêtus de la blouse traditionnelle des travailleurs et mènent des attelages de un à plusieurs chevaux. Ils tirent un haquet, charrette consistant en une plate-forme sans ridelles, où s’amassent des barriques transportées depuis les quais de déchargement. Les tonneaux seront entreposés dans les chais qui s’alignent dans l’espace aménagé en face, le long du quai ((Source : Bernard Colomb, Paris : le port de Bercy, Histoire par l'image. URL : http://histoire-image.org/fr/etudes/paris-port-bercy).

Les négociants en vin de Bercy pratiquaient dans leurs chais des assemblages de qualité douteuse qui firent leur fortune. Mais le consommateur est devenu de plus en plus exigeant et privilégia la mise en bouteilles à la propriété, garantie de qualité. Plus question d'améliorer un Bourgogne avec un Côtes-du-Rhône ou de remonter son degré avec du vin d’Algérie. Le négoce des entrepôts, après un siècle d'existence, commença alors à péricliter.

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